Mise à jour le 22/11/2022

Actions sur le bassin versant "Hâvre Grée et Affluents de la Loire"

De 2013 à 2015, la COMPA a conduit des études visant à diagnostiquer les problématiques du territoire et identifier les actions à mettre en œuvre afin de contribuer à l'atteinte du bon état des cours d'eau :

  • Une étude sur le volet « milieux aquatiques », portant sur l'état physique des cours d'eau (lit, berges, ripisylve, …)
  • Une étude sur le volet « pollutions diffuses et ponctuelles », s’attachant aux usages et activités sur le bassin versant, en lien avec la qualité de l’eau.

Ces études ont conduit à l'élaboration d'un programme d'actions sur la période 2016-2020 avec des actions portant sur chacun de ces volets. Il est soutenu financièrement par l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne et la Région des Pays de la Loire; au travers de leur contrat :

  • Un contrat territorial signé avec l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne, sur la période 2016-2020
  • Un contrat régional de bassin versant signé avec la Région des Pays de la Loire, fin 2016, pour une période de 3 ans

Cette politique répond localement à des objectifs et orientations définis également à plus grande échelle : la Directive Cadre sur l’Eau, le Schéma Directeur d’Aménagement et de Direction des Eaux (SDAGE), le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Estuaire de la Loire.

Les premiers travaux de restauration sur les cours d'eau ont démarré en février 2017.

Zoom en vidéo sur deux grands chantiers réalisés de restauration des cours d’eau :

  • A Mésanger, ruisseau de a Beusse déconnecté du plan d’eau et création d’une rivière de contournement
  • A Mouzeil, restauration du ruisseau de Teillé.

Voir la vidéo des travaux à Mésanger et Teillé

Restauration des cours d’eau 2016 - 2021 : le bilan

Le programme de restauration du bassin versant Hâvre Grée et affluents de la Loire en Pays d’Ancenis démarré en 2016 se termine.

L’étude en cours en a dressé le bilan pour préparer la suite.

De quels travaux s’agit-il et pourquoi ?

► La restauration morphologique des cours d'eau consiste à améliorer leurs fonctionnalités pour que la biodiversité puisse s’y développer. C'est agir sur le lit du cours d’eau, en créant des méandres et y apportant des matériaux (cailloux) de différentes tailles, adaptés au cours d'eau.

Des travaux sur la végétation des rives (ripisylve) sont parfois nécessaires pour recrérer des conditions propices au bon fonctionnement du cours et de ses annexes. Des travaux sur les berges sont également possibles, comme des retalutages en pente douce. Ils permettent de prévenir l’érosion des berges.

La clé de voûte de tous ces travaux est d’améliorer la diversité : celle des vitesses d’écoulement et de la hauteur d’eau, ainsi que celle de la faune (poissons, micro-organismes…) et de la flore.

Le développement des espèces renforce la capacité du ruisseau à atteindre et maintenir un milieu naturel de meilleure qualité. 

► Pour lutter contre les pollutions diffuses, les travaux ont consisté en la plantation de haies et la création d’une zone tampon. L’objectif est de ralentir les eaux, limiter le ruissellement, favoriser l’infiltration lente dans le sol, en réduire l’érosion. L’eau se débarrasse ainsi des polluants pouvant s’y trouver.

Des animations avec des organismes professionnels agricoles et dans les écoles ont également été menées.

Améliorer la qualité de l’eau est un objectif dont on ne mesure les effets qu’après plusieurs années : c’est tout un équilibre à retrouver.
 

Quelques chiffres :

23 km de haies plantées pour limiter le transfert des polluants vers les cours d’eau

28 km de lit restaurés

45 km de végétation des berges plantée, entretenue ou restaurée

56 ouvrages aménagés ou effacés (pour permettre la libre circulation des espèces piscicoles et des sédiments)

11 sites ont bénéficié d’arrachage de jussie (plante invasive)

45 classes sensibilisées

10 producteurs en système polyculture élevage accompagnés vers l’acquisition de pratiques utilisées en agriculture biologique