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Publiée le 21 Octobre 2025 Mis à jour le 10 Octobre 2025

Rencontre avec Yveline Poilâne-Bernard

Sous l’eau ou face à un incendie, pour Yveline Poilâne-Bernard, c’est l’engagement qui prime. En tant qu’ancienne sapeur-pompier volontaire et fondatrice du club de plongée local, elle vit pleinement ses passions à haut risque.

 

Yveline Poilâne-Bernard

J’aime le monde du silence, on se sent légère, entourée d’une vie intense.

Yveline Poilâne-Bernard

Au cœur de l'alerte

En 1981, elle s’installe à Ancenis et décroche rapidement un poste de standardiste à la caserne des pompiers. Elle est en première ligne, reçoit les appels, écoute, accompagne et déclenche la sirène. En 1982, poussée par son envie d’agir, elle s’engage et devient la première femme sapeur-pompier volontaire de la commune. 

 

Je n’aurais jamais pensé être pompier un jour.

 

Yveline poursuit sa carrière, gravit les échelons et rejoint le nouveau centre de traitement de l’alerte de Loire-Atlantique, à Nantes, comme opératrice téléphonique. 

 

C’était une véritable évolution à l’époque, j’ai suivi la mise en place et le premier secteur expérimenté était celui d’Ancenis.

 

 

Adrénaline sous-marine

En parallèle, une autre passion émerge : la plongée sous-marine. Initiée par un collègue pompier, elle débute en 1984, 

 

On allait dans les piscines à Saint-Macaire-en-Mauges et Beaupréau.

 

En 1993, la construction du Centre aquatique Jean Blanchet à Ancenis change la donne. Yveline et trois autres passionnés créent la section plongée au sein du Marlin Aqua Sport Ancenis, avec un succès immédiat. Jusqu’à 130 licenciés participent aux sessions hebdomadaires du jeudi soir, qui mêlent entraînement physique, apnée, techniques de plongée et formations. Quand le Centre aquatique est devenu intercommunal, le club a pris son indépendance en lançant le Pays d’Ancenis Club Subaquatique. L’esprit reste familial et convivial.

 

Le virus de la plongée se transmet souvent à toute la famille. Mon mari et mes filles l’ont attrapé.

 

S’entraîner à la piscine, c’est une chose, mais l’appliquer en milieu naturel en est une autre. Pour Yveline, la plongée exige calme, condition physique, aisance dans l’eau et respect de la faune et de la flore. 

 

Il faut être un grand fainéant : dans l’eau, tout doit se faire lentement.

 

Régulièrement, des sorties sont organisées, dans des carrières, en mer, en France ou à l’étranger. 

 

En 2023, j’ai réalisé l’un de mes rêves, plonger avec les raies manta aux Açores, c’était magique,

 

confie-t-elle, des étoiles plein les yeux. L’Égypte, les Caraïbes ou Malte entre autres, lui ont offert des plongées inoubliables. Ce qu’elle préfère, ce sont les tombants (NDLR : parois rocheuses verticales), 

 

Comme le « HLM à langoustes », où l’on devine les antennes de dizaines de crustacés dans chaque recoin.

 

Interrogée sur ce que lui procure la plongée, elle répond spontanément

 

J’aime le monde du silence, c’est apaisant. On se sent légère, entourée d’une vie intense.

 

Pour contribuer à préserver cet environnement, le club dispense des cours de biologie marine. Yveline rappelle que la plongée reste un sport exigeant et à risque, nécessitant un équipement complet : bouteille, détendeur, gilet stabilisateur, ordinateur de plongée, couteau de sécurité, parachute de palier, projecteur… 

 

Fidèle au Pays d'Ancenis

Aujourd’hui retraitée après 40 ans au service des autres, Yveline reste impliquée localement. Dernièrement, elle a été bénévole au festival Harpes au Max, organisé par la COMPA. 

 

J’ai assuré le transport de l’ensemble Rave Mosaic venu de Singapour pendant une semaine. Nous leur avons fait découvrir les beautés du territoire, comme le parc de sculptures monumentales de Mouzeil.

 

Fidèle au Pays d’Ancenis, elle y trouve tout ce qu’elle aime : commerces, loisirs, bord de Loire… Lorsqu’elle ne plonge pas, elle aime randonner sur les sentiers des Pierre Meslières ou se promener au Marais de Grée, 

 

Les jours de vent, on se croirait en bord de mer,

 

conclut-elle avec le sourire.

Cet article a été publié initialement dans le magazine Compact :

Magazine Compact n°42 - Octobre-novembre-décembre 2025

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