Communauté de communes du Pays d'Ancenis

Mis à jour le 17 Avril 2025

De la société CAMAC à Harpes au Max, la réussite d'une petite entreprise

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7 mai 2025

Du 15 au 18 mai 2025 se tiendra dans le Pays d’Ancenis, le 4e festival international de harpes, Harpes au Max, organisé par la COMPA et ses partenaires, les Harpes Camac, la ville d’Ancenis-Saint-Géréon et les communes du territoire. L’éclectisme sera à l’honneur : musiques du monde, classique, jazz, celtique… résonneront sur tout le Pays d’Ancenis. Zoom sur une petite entreprise, aujourd’hui premier facteur de harpes en France.

La société CAMAC

C’est en 1972, dans le petit village de la Richerais à Mouzeil, que Joël Garnier et son frère Gérard, deux enfants du pays, fondent la société Camac*, nom qui vient de Pachacamac, et qui signifie « créer » en langue Quetchua. Joël vient de la Marine nationale où il travaille comme ingénieur électricien avant de devenir directeur marketing dans une société américaine tandis que Gérard est musicien dans un groupe folk. L’activité de l’entreprise débute avec la fabrication de flûtes et d’instruments folk puis se développe rapidement au point de devenir leader dans la distribution d’instruments de musique en France.

La harpe celtique

C’est Alan Stivell qui amène les frères Garnier à s’intéresser à la harpe celtique. La demande est importante, les magasins de musique en réclament. Le marché de la harpe celtique est alors entre les mains des Japonais. Après un voyage aux États-Unis où il visite une fabrique de harpes, Joël en obtient la distribution en France avant de se lancer dans la fabrication.

CAMAC production

En désaccord sur la stratégie de l’entreprise, les frères Garnier se séparent en 1985 et Joël crée la société Camac Production. La gamme de harpes Camac prend la place des Japonais sur le marché de la harpe celtique. Sans cesse en recherche, Joël continue à innover, proposant des harpes plus légères et plus ergonomiques. En 1987, il présente les premières harpes acoustiques à pédales au Congrès mondial de la harpe à Vienne.

Joël Garnier ne joue pas de harpe et ressent le besoin d’intégrer dans son équipe un technicien pour contrôler les instruments avant leur mise en service. À cet effet, en 1988, il recrute Jakez François qui termine ses études de harpe au Conservatoire. Ce dernier acquiert les techniques de réglage et devient rapidement un rouage indispensable dans l’entreprise. Il en prend la tête à la disparition de Joël Garnier en 2000. La société change de nom et devient Harpes Camac.

Aujourd'hui

Depuis, la fabrication de harpes celtiques et de concerts n’a cessé de croître. De nouveaux bâtiments ont été construits en 2023, d’où sortent chaque année 2000 harpes celtiques et 300 harpes classiques à pédales, grâce au savoir-faire « à la française » d’une cinquantaine de personnes. Premier facteur de harpes en France, les Harpes Camac sont présentes partout dans le monde. Grâce à son réseau, Jakez François, participe à l’organisation du festival Harpes au Max organisé par la COMPA, en partenariat avec la ville d’Ancenis-Saint-Géréon et les communes du territoire. 

* « Une entreprise : La Camac à Mouzeil, seule entreprise française de harpes de concert » par Bernard Perrouin dans Histoire et Patrimoine au Pays d’Ancenis n°20, 2005

Rédaction : Association de Recherche de la Région d'Ancenis (ARRA)